Serpent bohème.

Encore une fois, je vous emmène Place Vendôme. Cette fois-ci c'est une histoire d'amour qui dure depuis plus d'un siècle qui guide notre petit voyage. Et, refusant de réécrire quelque chose d'aussi beau en guise d'introduction, je vous transmets les mots officiels, qui se suffisent à eux-mêmes...

"En 1876, Frédéric Boucheron se rend à l’exposition universelle de Philadelphie : il est alors obligé de s’éloigner de son épouse, Gabrielle, de qui il n’a jamais été loin que plus de quelques jours. Très épris l’un de l’autre, les époux redoutaient cette séparation. La veille de son départ, Frédéric offrit à Gabrielle un bracelet représentant un serpent, lui disant que l’animal serait son protecteur en son absence. Ce compagnon, elle ne le quitta plus, et il devint pour elle un véritable bijou talisman, symbole de protection et d’amour conjugal."

Le serpent est depuis devenu un symbole fort et récurrent de la maison Boucheron, décliné sous toutes ses formes, réalistes comme abstraites. J'aime particulièrement cette idée de voir cet animal tant redouté dans notre société actuelle (je ne le redoute pas, depuis que j'en ai eu deux dans les bras, je compare un peu leur caractère à celui d'un chat... en moins vif) (c'est mou un serpent, on dirait moi adolescente), devenir un animal protecteur et porteur d'un message d'amour. 

Je vous emmène dans la première salle pour découvrir ou redécouvrir quelques pièces marquantes de l'histoire de la Maison. Ce serpent omniprésent, coloré, avalant le cadran d'une montre, ou encerclant un poignet... Il faut parfois le deviner, ces pierres précieuses qui imitent des écailles, l'or ciselé semble se mouvoir, et cette goutte ? C'est bien sa tête !

C'est ce modèle de bague des années 60 qui a été repris quasiment entièrement et qui marque l'inspiration première de la collection Serpent Bohème. J'ai du mal à croire que c'est une turquoise, cette petite tête...

Deuxième salle, où attend une petite surprise qui s'agite dans tous les sens...

Et la nouvelle collection ! Légère, fine, les têtes des serpents sont partout, serties de diamants en nids d'abeilles (c'est super chouette à faire à la scie, patience x1000)... 

Ci-dessous, un sautoir en or jaune et diamants (partout des diamants, j'arrête de préciser, ça vous va ? jaune c'est or jaune, blanc, or blanc ! Il est tard, mais il faut suivre, même toi qui jacasse au fond !)

Et toujours cette multi-fonctionnalité typique de la Maison, ici le pendentif se fait broche. Je suis sûre que ça vous rappelle quelque chose...

Tiens, pourquoi nid d'abeilles ? 

Une pierre transparente, taillée en brillant ou en cabochon ou peu importe, doit pouvoir... eh bien... briller. Et pour cela il faut que la lumière puisse la traverser. D'où les "ouvertures" ou mises à jour, lorsque l'on retourne un bijou. Sans elles, la pierre est terne (pensez à nettoyer de temps en temps ce petit coin, votre pierre retrouvera un peu de brillance) (oui je sais c'est dégueu). Et la particularité du nid d'abeilles, c'est que l'on retrouve exactement ce motif-là au dos de la pièce !

Un bracelet, que je trouve étonnamment rock. Faire du moderne tout en gardant en tête l'ancien, tout ce que j'aime.

Et la surprise qui a chaud, c'est Fred !

Et franchement, si j'avais su, je n'aurais pas mis cette combi. Fred doit croire que je mets ça tous les jours, MAIS AU MOINS cette fois-ci LE COL EST EN PLACE.

Et moi je n'arrive toujours pas à refaire cette coiffure correctement, mais je pense être sur la bonne voie. En tous cas, merci Fred de m'avoir encore une fois réinventée, je me suis encore redécouverte... ce gars a des doigts en or... sertis de diamants en nid d'abeilles. Valeur ++.

Et un peu de musique bohème, j'appelle les champions en la matière : les Fleetwood Mac...